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Archive : traditions

17- Question d’oreilles, du coq à l’âne


Le clip « un jour de plus au paradis » qui sera repris dans la tournée des enfoirés 2012, commence par « elle appelle mais personne ne l’entends ».
La générosité, tout comme l’écoute sont des axes essentiels des textes religieux qui sont oraux avant d’être écrits. D’, quel que soit le nom que lui donnent l’hindouiste ou l’hébraïsant, est un être absolu, éternel doté d’une conscience et d’une pureté absolue.
On dirait que plus les choses sont universelles, et plus l’ouïe entre en ligne de compte. La forme s’efface. Seule référence à cette dernière, la nature de la voix devient peu importante.
Le yin et le yang représente l’équilibre. Pour celui de la marche, la queue des animaux et l’oreille entre en jeu. Ainsi, les vertébrés sont dotés d’oreille externe, le pavillon qui est en quelque sorte la partie masculine de l’oreille. L’écoute pour témoigner d’un équilibre universel doit à la fois se prémunir et s’ouvrir, notamment à la générosité.
La question est alors peut – on concentrer l’écoute seulement sur le savoir et le positif en excluant tout ce qui peut paraître négatif ?
En quoi l’écoute produit – elle « la vision » ? Tous les textes nous disent : « par les prophètes ». La nature d’un prophète est d’avoir une partie de sa conscience plus proche de celle de « l’Absolu ». Sa façon à lui de retraduire l’équilibre est de donner. Le prophète enseigne, soigne, nourrit, libère. Il transmute le négatif en positif.
Tout cela nous fait sauter du coq à l’âne…
Animal à la symbolique riche, le coq est connu pour son chant. Le jour durant, il n’arrête pas de gratter le sol à la recherche de sa nourriture. Il symbolise au départ l’envergure pour faire qui se décline en courage, bonté, ponctualité, fiabilité tout autant qu’en désir, attachement, convoitise.
L’âne va à l’extrême. Il est tout autant têtu, ignorant, paresseux que doté d’humilité, de paix et de sagesse.
Pour la symbolique des mandarins, avoir de longues oreilles est bon signe. Mais pour l’occident, les oreilles d’ânes caractérisent ceux qui n’ont pas écouté, à la suite du roi Midas qui n’a pas écouté le jugement des muses et a préféré la musique d’un satyre à celle d’Apollon dont le coq est le symbole.
Ces animaux nous donnent des références comportementales. C’est le courage de faire et le désir qui permettent de nous approprier les choses. Il faut lutter contre notre nature paresseuse, nos désirs de ne pas faire. Il ne faut pas se laisser entraîner à perdre ce que l’on a durement gagné et prendre sur soi une discipline.
Il faut quelquefois être obstiné et refuser la possession qui ne correspond pas à ce qui doit être. Le conte de Perrault « Peau d’âne » est un peu sur ce thème (cf. :https://clpav.fr/lecture-peau-d-ane.htm). Le bon roi perd la tête à la mort de la reine et veut épouser sa propre enfant. La marraine de cette dernière, une fée bien sur, va lui conseiller de lui demander des dons toujours plus immenses. Il va même sacrifier l’âne qui lui donne sa richesse ! C’est alors que son enfant part, la peau de l’âne sur le dos, traînant misère jusqu’à ce que le destin la ramène vers son jeune prince charmant dans une autre contrée.
Il est vrai que l’on cherche à valoriser ce que l’on a eu de la peine à gagner. Tout gain est un troc. On peut donc apparaître méfiant quand on se trouve être abordé plus ou moins bien que ce soit pour un simple renseignement ou une pièce de monnaie. Personne ne peut juger quelqu’un qui le ressent ainsi. Vice versa, quelqu’un qui veut vous donner à tout prix vous engage, vous lie, s’approprie quelque chose de vous.
C’est pour cela que les associations privées ou charismatiques existent et œuvrent pour rétablir un équilibre et que les textes « de l’écoute » prévoit en quelque sorte une norme relative à la générosité.
L’objectif est que chacun puisse être enseigné, en vienne à produire tout en gardant contact avec la source par l’étude.(cf : https://www.akadem.org/sommaire/themes/limoud/7/1/module_2928.php).
On donne d’abord sur un cercle spatio – temporel, selon les obligations qui nous incombent. Considérés comme permettant un équilibre au – delà du personnel, ces dons peuvent, pour une part, être remboursés. Par le don, le bénéfice que l’on tire de ses productions, l’argent devient une ouverture pour la progression de l’autre notamment par l’enseignement.
Comme pour le yin et le yang, je finis par comprendre que l’appropriation et le partage doivent se configurer ensemble, d’ailleurs :
….Chanson Emilie Jolie Le coq et l’âne : Paroles et musique : Philippe Chatel :..contes musicaux
« LE COQ:
« Qu’est-ce qu’on va dire de moi, au poulailler
« …
« L’ÂNE:
« Qu’est-ce qu’on va dire de moi, à l’écurie
« ….
« ENSEMBLE:
« Partageons-nous les mots de ce livre
« …..
« L’ÂNE:« Nos différences?
« LE COQ:« Ben oui, écoutez!
….

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