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Archive : affect

10- C’est plus facile ou la cupidité

10- C’est plus facile ou la cupidité
(publié le 7/10/2011)

Une des pièces de théâtre que je préfère est celle intitulée « la Potiche »qui a été reprise et actualisée dans un film de même nom. La cupidité y est illustrée de différentes manières sans toutefois tourner à l’arrivisme. La définition en est « désir excessif de gain ».
Il s’agit d’un couple, Suzanne et Robert Pujol. Elle a hérité d’une usine de parapluie et a épousé le conseiller de son père qui a fortement développé l’affaire ; jusque – là, rien que de très normal.
Mais le patron de l’usine est mis à mal par les syndicats et a besoin d’une cure de repos. C’est alors que sa femme le remplace.
Indiqué comme cela, tout cela paraît dans la continuité.
Mais au fur et à mesure que se développe la pièce, apparaissent des personnages et des jeux de rôles qui orientent le caractère sur la cupidité.
Dans la pièce, la secrétaire du patron doit connaître depuis des années l’important député (communiste de donc d’opposition) de la circonscription. Ce dernier est plus ou moins en cheville avec leur conseiller.
Le député est donc appelé pour débloquer la situation : le patron étant séquestré par les ouvriers.
Le premier jeu de rôle entre cupidité et Cupidon commence. Le député se reconnaît parfaitement dans le deuxième enfant Pujol, un garçon qui doit se marier avec la fille des boulangers de la place centrale.
Il se trouve qu’il est né il y a 25 ans, date où monsieur et madame ont vécu une interversion. Madame ne fumait pas, contrairement à sa secrétaire, mais s’est laissée aller à rêver (et surtout à se rappeler) d’une aventure avec le jeune député, à l’époque camionneur chez son époux, tandis que le mari, tout en s’empiffrant des glaces achetées après la messe croyait tenir dans ses bras la mère de la destinée de son enfant. Les deux enfants sont nés à moins d’un an d’écart mais Robert ne veut pas abandonner l’idée de son histoire.
Il faut dire qu’il aurait préféré marier son fils à une riche héritière de haut fourneau. Qu’est – ce qui le fait tenir à son souvenir ? Est – ce Cupidon ou la cupidité ?
Le fils, historien d’art, est sous -tendu par un attendu. Il a abandonné l’idée de devenir un « patron » et préfère l’art antique. Il contrecarre les projets de son père, garde un langage universel compatible avec celui de « son passé – présent », le député, mais refuse l’idéologie politique de ce dernier.
Le couple a aussi une fille aînée dont le mari est quelquefois fantomatique. Les parents rejettent à chaque fois l’idée qu’il puisse les remplacer à la tête de l’usine bien qu’il y travaille et qu’il soit chargé de la clientèle étrangère.
La fille aînée transforme Cupidon en respect paternel et demande à son père de reprendre la tête de l’usine peut – être dans l’espoir qu’une fois sa mère évincée, son père contraint à la retraite et son frère dans ses recherches, son mari ne s’impose comme la « seule solution ».
En attendant, cette dernière est caractérisée par sa mère qui est aidée de sa secrétaire et profite des conseils du député un peu trop sur des moments de loisirs au point de se disputer avec son employée et de la mettre aux archives.
Le député commence à prendre goût à cette histoire dont il ne se rappelait pas grand chose au départ.
Pour Suzanne Pujol, la cupidité, ou Cupidon, refont jaillir des cendres l’engagement envers son mari, d’autant qu’il faut débloquer la situation de son enfant, la demande d’épouser la fille de la boulangère étant toujours arrêtée par le veto du père.
Elle ne peut donc plus user de « la vieille histoire » et trouver dans le passé – présent de son enfant, le député, une défausse à l’aveu de paternité des deux enfants qui doivent se marier par son époux.
Cupidon et la cupidité lui soufflent d’indiquer un autre amant « possible », tandis que les affaires fructifient. En effet, les syndicats sont tenus et la secrétaire a fait jusqu’à la dispute des heures supplémentaires entre midi et deux.
Elle pense au notaire de son père, sachant trouver les mots qui suscitent les fantasmes de ses deux protagonistes ; … un canapé noir …
C’est aussi le temps de paraître dans les médias. Cupidon et cupidité font une fois de plus faire alliance.
Pour désamorcer les revers d’aventures dans les groupes où des programmes d’activité sont intéressants mais où il faut bousculer les chaînés et donc souvent les paires de diffusion s circuits programmes, il est bon de revenir à sa généalogie et d’asseoir les avancées sur 3 générations de plus.
L’erreur est souvent de rechercher ces trois générationnels chez les autres ; c’est plus facile …
La pièce finit sur cette idée. Suzanne engage comme secrétaire « Didou » la troisième génération du notaire qui s’occupe remarquablement de la campagne télévisée sur le femmes chefs d’entreprise et va l’accompagner en Chine, presque avec la bénédiction de son époux…

En Quoi Tu Crois
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