8 – Les repères : d’ORIENT
(publié sur Facebook le 24/09/2011)
Construire notre vie est le premier rôle que nous jouons.
Tout enfant nous apprenons. La mémoire est un faisceau de repère composée d’intime conviction et de données matérielles.
Le 1er cap à passer est l’imaginaire. L’enfant joue mimant souvent une réalisation qui n’est pas encore la sienne mais dont il s’approprie les repères.
La collectivité lui enseigne les repères collectifs.
Adulte, nous refaisons ce cheminement à chaque fois que nous passons une étape. Comme l’enfant, nous nous emparons d’une part d’environnement, y jouons selon nos repères anciens ou ceux que l’on voudraient, puis la vie nous enseigne un chemin.
Tant que nous sommes dans les repères collectifs en quelque sorte dans « notre verticalité de plan » nos jeux peuvent susciter l’imaginaire. L’artiste est comme quelqu’un qui s’agrandit d’un environnement à chaque fois.
Ensuite, une fois que le phasage entre réalisation et « attendu » se fait, bien des repères de nos jeux disparaissent pou un temps.
Plus on effectue ce processus adulte et plus notre capacité de traduire en repères les jalons de notre activité semble s’évaporer à ce moment – là.
Personnellement, j’en suis là. J’ai passé l’étape de l’imaginaire pur mais même avec une intime conviction d’avoir lu et écrit, je perds encore ce sur quoi j’avais fondé ma mémoire.
On le retrouve toujours les éléments et quelquefois le produit fini qui nous avaient fait défaut e matin – là.
Les choses sont quelquefois d’ampleur. Même les canaux d’information semblent en avoir oublié les mots clés.
Ce processus sur l’activité est un peu énervant mais n’affecte pas l’essentiel.
Quand un acteur prête son physique à un personnage, que se passe – t – il ? Le personnage est comme une nouvel part d’enfant dans la définition de l’acteur.
Il joue entre ses souvenirs et ses perspectives avec les repères du personnage comme si c’étaient les siens.
Puis un beau matin, il a à la fois intégré la part du personnage qu’il voulait. Il n’en a plus les repères et peut mettre les siens sur ce bout d’histoire qu’il fera évoluer pour le « le moi – même » en – dehors de toutes les vies qui sont contenues dans l’imaginaire suscité par le personnage.
C’est une très belle journée de tout premier jour d’automne. Je chercherai une autre fois l’histoire de l’empereur d’Orient …
En Quoi Tu Crois
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