La porte dorée est une ouverture dans les fortifications de la vieille ville de Jérusalem réalisée au 5° siècle.
C’est la seule qui permet d’accéder directement au Mont du Temple de l’extérieur de la ville.
Elle est aussi appelée « porte de la miséricorde » ou « Porte de la vie éternelle ».
Cette porte a inspirée Giotto qui l’a dessinée dans la chapelle des Scrovegni à Padoue.
Sa fresque représente les grands-parents de Marie lors de l’annonce de la conception de cette dernière, la mère de Jésus.
La tradition de la miséricorde apportée par l’Éternel rompant la stérilité se trouve déjà dans l’ancien testament et par delà lui, dans les textes le précédant. C’est un thème qui rejoint l’histoire de la femme aimée, d’Anne, la génitrice de Samuel qui a la même histoire que Anne génitrice de Marie ; à Rachel, conjointe de Jacob ; Ruth arrière-grand-mère de David ou encore Esther qui a marqué le règne d’Assuerus et lui a donné un fils, Darius.
Le symbole de la miséricorde est contenue dans le prénom d’Anne qui signifie la grâce, le don et est associé à l’éternité par la venue miraculeuse d’un enfant.
L’histoire de la génitrice de Samuel, Anne épouse d’Elkana (trad. : D’ a acquis) correspond à celle D’Anne épouse de Joachim (trad. : protéger) et génitrice de Marie. Toutes deux, dans des temps différents, vont au temple, prient pour avoir un enfant et promettent de la sanctifier. Elle obtiennent cette grâce après 20 ans de mariage.
Les deux ont une révélation, l’une près du religieux qui la voir soûle de prière et l’autre par un ange.
Nous n‘essaierons pas de trouver par la kabbale qui utilise le décryptage et la permutation des lettres le moyen de comprendre comment un enfant naît d’un couple et de D’ ni comment tracer les intermédiations qui le permettent.
Sur l’histoire, le texte n’explique pas pourquoi Hélie, le religieux tenant le temple, semble excédé de cette femme « toujours dans l’ivresse » (https://bible.catholique.org/premier-livre-de-samuel/3816-chapitre-1). Revenu de sa méprise, il lui dit les phrases classiques du type : « que D’ exauce ta prière » et part apparemment pressé.
Elle-même lui a expliqué qu’elle n’invoquait pas les démons et elle part rassérénée. La suite du texte ne parle pas de la secondé épouse d’Elkanah. Le texte indique qu’Anne a changé de visage. Tout se passe comme s’ils étaient seuls.
L’année suivante son époux va avec « toute sa maison » au temple laissant Anne et Samuel, Anne ne voulant amener Samuel au temple qu’une fois qu’il sera sevré.
Elle l’amène seule avec quelques présents à Hélie. Puis chaque année elle va au temple avec son mari et ses autres enfants.
Pour l’Anne de Joachim, compte tenu de l’évolution des mœurs et de la symbolique, c’est un ange qui va donner le repère de la volonté d’éternité qui dépasse l’interactivité humaine.
La femme aimée est souvent associée à la stérilité et à la venue miraculeuse de l’enfant, porteur d’un espoir de l’humanité entière et qui va ainsi réaliser de grandes choses dans le monde
Anne épouse d’Elkanah est dite dans le texte la femme aimée. Elle reçoit les quolibets de l’autre épouse Phennena. Cette dernière bien qu’ayant les premiers enfants d’Elcana, ne pouvait prétendre à être l’unique épouse reléguant les autres au rang de servantes. Or, Anna recevait double portion des sacrifices et ce, bien que servie après tous et toutes. La venue de Samuel a remis chacun dans son rang.
Le cas de Rachel et de Léa tient aussi à la notion de positionnement. Esaü en vendant son droit d’aînesse à Jacob a déréglé les principes appliqués à l’époque : l’aînée Léa devait épouser l’aîné des garçons.
Cela a provoqué le fait que Rachel « soit sous la couche » de Léa. Il a fallu que Léa arrête de (vouloir) procréer pour que Rachel devienne la génitrice de Joseph et Benjamin. Rachel est morte plus tôt que sa sœur aînée.
Ruth est la veuve de Malchon. Sans enfant, elle suit sa belle-mère qui l’aide à se marier à un de ses cousins proches, le noble du village, Boaz à qui elle va donner un enfant Obed grand-père de David.
Esther, se retrouve mariée à Assuerus par service à son peuple. Son premier prénom est Hadassah. Esther serait un décliné de Ishtar..
Des traditions qui font référence à cette dernière, on peut retenir, celle du rite du mariage sacré. Chaque année un tel mariage devait être effectué. C’était une base d’inspiration du monde hébreu de l’époque notamment au travers du Cantiques des Cantiques.
Le prénom Esther est aussi équivalent à Isis. Le mythe d’Isis rejoint celui de la nymphe Io et aussi celui de Perséphone.
Or, Isis enfante miraculeusement d’Horus.
Malgré nos efforts de rigueur, les choses nous échappent parfois, décalant l’événementiel. La vie qui paraît serait-elle le symbole du service de tous dans l’effort complémentaire pour intégrer ce monde qui nous échappe ? Celui qui en bénéficie devient – il le témoin de ce rattrapage ?