Drôle de photo glanée sur internet, où un Anubis de pierre croise la statue de la liberté …
Anubis est une des plus anciennes divinités égyptiennes. Animal emblématique, il est traduit comme l’enfant d’Osiris et d’Isis, son épouse, en même temps que celui de la sœur de la précédente, Nephtis avec Ré, le symbole du soleil et du Pharaon, comme le canidé était, de par sa naissance, à la frontière de deux mondes parallèles, le Pharaon pouvant « être Osiris » sur terre.
Anubis est désigné aussi comme celui qui préside le palais divin, toujours en référence à Pharaon qui bénéficie ainsi, d’un intergénérationnel sur la généalogie divine.
Pharaon peut donc tenir son investissement pour le bien et la puissance de son empire.
Les égyptiens devaient apprécier les chiens. Il y a en effet une race de lévrier dite du chien du Pharaon. Ce dernier serait sans doute intéressé par l’histoire suivante, diffusée sur le net :
La justice croate a condamné un chien à ne plus aboyer durant la nuit du moins.
On apprend ainsi que le toutou pouvait vagabonder dans les rues alors qu’il sera enfermé dans une grange de 8h à 20 h tous les jours.
Le propriétaire signalait que Medo n’aboyait que si quelqu’un entrait dans son territoire … un peu plus vaste que la propriété de son maître semble-t-il ….
Nos pauvres animaux domestiques enfermés souvent la nuit et la journée et sortis 4 fois par jour ont élevé la voix au travers de leurs maîtres : 40.000 personnes sur Facebook soutiennent Medo.
N’assisterions – nous pas à une envolée de barricade ? Medo représenterait – il l’exutoire de la culpabilité des protecteurs des animaux devant les contraintes de la vie urbaine et plus largement de celle en système social où la liberté des uns commence où s’arrête la liberté des autres ?
Non, sous ce point de vue, ce n’est pas le maître le coupable mais bien la justice qui sous – tend le système social, lui – même nous imposant par son intermédiaire un modus vivandi contraint.
Cependant, respects des droits de la personne et de la collectivité nous empêchent de réaliser des écarts de langage et des tapages nocturnes.
On dit, je crois, que Démosthène, grand orateur mais bègue allait déclamer sur une plage en mettant des cailloux dans sa bouche.
Pourquoi en serait – il autrement pour nos compagnons ?
Il y a donc des codes qui se diffusent dans toutes les sociétés autour du son qui est source de communication.
L’aboiement ou la parole doit donc garder cette définition de délivrance de message.
Nous pourrions dès lors évoquer l’histoire du berger qui pour s’amuser criait « au loup ». Il a tout perdu parce qu’au moment où sa communication voulait dire quelque chose personne ne l’a écouté.
Si un animal aboie, n’a-t-on pas tendance à aller lui parler pour connaître son besoin, entr’apercevoir ce « qu’il veut dire ».
N’est-il donc pas dangereux de laisser errer un animal qui aboie sans cesse, de plus, dans la nuit froide et glaciale en hiver, où des rôdeurs pourraient bien « lui faire son affaire » ?
Ceci dit, la garanti pour contraindre le propriétaire à s’occuper de son chien passait par une amende (2.800 euros) qui, somme toute, semble surdimensionnée et le rend victime : en effet, si le chien s’échappe et qu’il aboie, le maître resterait tenu de payer la contravention, alors qu’il n’a pas de maîtrise réelle sur l’événement.
N’irait-on pas à l’inverse de la recherche, le maître cherchant dès lors à se séparer de son chien bruyant et vagabond ?
Or, qui voudrait d’un animal dans ces conditions ? Il ne resterait que les cages des refuges de la Spa sur lesquels nous pleurons chaque année, l’abri du froid demandé par la loi, se transformant en prison.
Pour en revenir à la photo et au chien du Pharaon, peut – on imaginer Medo, le chien croate, se prenant pour Anubis et allant dans le cimetière aux abords des tombes fraîchement ouvertes ? Dans ce cas, notre culpabilité face à la nécessité de la bienséance et de la communication serait-elle en limite de nos respects des morts et de leur disparition ?