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Archive : Les apartés d’En Quoi Tu Crois

12- Le lecteur de E-documents personnels

12- Le lecteur de E-documents personnels
(publié sur Facebook le 22/10/2011)

en général le hobby de la lecture se réalise dans les transports en commun, que le trajet soit long ou court. Dès le quai de la gare, tout quidam peut s’installer avec une feuille de chou prise à proximité, soit gratuite soit payante.
Ce loisir est quelquefois perturbé lors des heures d’abondance. C’est là qu’on réalise qu’il faut un empattement minimum pour l’exercer.
Par ailleurs, on a toujours envie de lire « son » livre. Quelquefois, on préférerait l’avoir sur soi en taille réduite.
Les nouvelles technologies nous apportent des solutions. Nous pouvons aujourd’hui lire sur le e- phone, non seulement des messages ais aussi des documents personnels.
Nous avons pris l’habitude de ce petit engin que nous pouvons sortir à tout moment. Il doit vous arriver comme à moi de ne pas oser lire le message qui vient d’arriver alors que vous être en réunion et que vous aviez pensé mettre votre engin sur mode silencieux.
Dans la rue, la première chose que vous faites est, bien sur, de découvrir le message. C’est alors que le soleil ou la pluie rendent sa lecture difficile.
… et un jour, un message vous propose un outil (est- ce de la publicité que de le désigner?). Il est à mi – chemin entre le livre et votre E-phone. Son écran est établi pour vous permettre de lire quelle que soit la météo.
Ma première réaction a été d’en tester l’utilisation sur un document personnel.
Devant cet outil miraculeux et un peu onéreux, j’avais une sorte de culpabilité de ne pas acheter un E-book. Par ailleurs, c’est avec de grandes précautions que je le manipulais.
J’ai donc d’un côté le document personnel, la messagerie et de l’autre le lecteur de e-book branché sur l’ordinateur et en wi-fi. Je suis les instructions conseillées qui sont de passer par la messagerie. Première chose, l’enregistrement, bien sur il faut la confirmer, jusque – là tout va bien.
Je passe par ma messagerie, j’envoie le document.
Je le reçois sur le lecteur de E-book et, oh surprise, c’est comme pour le e-phone, mon ordinateur avait repéré le périphérique et en ouvre le dossier. J’aurais pu intégrer directement « en local » le document.
Je me sens alors plus sure de moi dans le maniement.
Le document, par mes différentes manipulations est téléchargé deux fois. Les instructions sont faciles à exécuter. Un clic en réponse à la question « voulez-vous le supprimer ? » Un clic pour la mise dans une collection … Ouais ! Enfin un engin à ma portée !
J’ouvre le document et là je dois reconnaître que Polymnie m’abandonne. Sans la muse de la rhétorique, qui a dans son rôle l’aide à la lecture, et qui est appelée Poméranie par Carmen dans un dialogue avec son compagnon La Hulette sur leur banc (Jane Sourza et Raymond Souplex), je me débats pour arriver à passer de la page 1 à la page 2.
Un peu fébrile, ayant peur d’avoir cassé l’appareil ou d’avoir dérogé à ses règles d’utilisation, je cherche un moyen de franchir cette étape.
J’avale ma salive et j’essaie de sortir du dictionnaire qui veut à tout prix me donner la définition « d’inspection ».
J’arrive sur une case « chercher ». j’en profite. Je commence à chercher une conjonction de coordination. « Mais » me semble tout indiqué. Mais il n’y en pas entre la page 3 et la page 9. La page 2 semble être blanche.
Un peu brouillonne, je trouve l’écran « aller à ». Je trouve le « début » et la « fin ». L’indication « page » me paraît un arcane d’un mystère supérieur.
Je pense que la batterie a besoin d’être rechargée et surtout, j’ai besoin de décompresser et de « réfléchir » ayant peur de tout bloquer. Il va falloir que je me fasse à cet appareil. Néanmoins, ma curiosité me pousse à réessayer. Poméranie revient de façon impromptue. Je tape un chiffre, le curseur se met sur page, j’appuie et miracle la page s’affiche.
Je suis aux anges !
Je me suis ensuite attelée à un petit détail sur lequel je n’ai pas voulu insister. La page de mon document, telle qu’elle apparaît est un exercice du même type que « il n’y a de beautés durables … » pour ceux qui connaissent l’échelle Parinaud.
Ainsi, fièrement, je continue de lire mon document avec bonheur en tous lieux. Si la question se pose de savoir si j’ai réessayé d’autres polices, la réponse est oui. Mais je n’ai pas encore trouvé comment ajuster ni par le zoom ni par la redéfinition des paramètres de l’outil. D’ailleurs, chaque page du document est réduite à l’écran et la police me semble plus petite que la plus petite police de l’outil …
… c’est bon pour lutter contre la fainéantise que j’appelle de « visionnage », indépendamment de l’œil en lui – même… mais peut -être que Poméranie ….

En Quoi Tu Crois
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