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Archive : Technique

11- L’expression en marge

11- L’EXPRESSION EN MARGE
(publié le 1510/2011 sur Facebook)

Le premier chapitre de la genèse décrit la création. Après le ciel et la terre, D’ crée la lumière indispensable à la représentation en image. Cette représentation ressort au moment de la création d’Adam, de la terre, à son image.
La première formalisation d’une idée passe souvent par un schéma, au point que certaines écritures sont composées d’archétypes de ces schémas, les idéogrammes.
Il se peut que la focalisation sur des représentations directes acceptées dans l’environnement quotidien interpelle sans gêner. La traduction d’une idée en schéma, est donc comme l’établissement d’un plan d’architecte. On conçoit toujours l’immeuble dans l’environnement en dessin. Ce dessin qui formalise l’idée sans la rendre complètement réalisable en l’état est un sas qui permet aux autres leur propre cheminement et positionnement.
L’image va petit à petit creuser son sillon et faire place à une certaine communication. Les messages publicitaires sont conçus ainsi. Petit à petit, un slogan se dessine et provoque une action directe.
Notre monde du 21ème siècle utilise de plus en plus l’image. De façon très intuitive, j’en perçois une raison peut – être secondaire. En effet, les spécialistes de la communication ont du déjà réfléchir à tout cela et donner bien d’autres causes principales.
L’élargissement de l’espace préhensible, l’avancée du progrès soutenue par le développement et provoquant, bon an mal an, une certaine évolution, sous – tendent différents modes de gestion (de « soi ») personnelles.
Par exemple, sans avoir forcément les bonnes raisons qui ont provoqué notre histoire, les croisades n’étaient acceptées qu’en tant que départ en terre étrangère. Certaines connaissances faisaient peur et provoquaient l’extermination du groupe voire de l’unique personne qui marquait sa volonté de ne pas renier ses idées.
Le clergé (officiellement catholique) était le garant de la conservation de la routine de croyance.
La réussite d’une vie était de tout trouver sur place, dans un environnement connu, ayant une continuité d’actions et réactions sans surprise.
Toute période de perturbation nécessitait ensuite un reconditionnement de la présentation de la population.
Aujourd’hui, même dans un lieu de vie conçu en homogénéité, cette symbiose n’est pas apparente. Bien au contraire, l’autre, quel qu’il soit nous apparaît étranger et véhicule ab initio, de par sa surface d’autonomie « appliquée », plus de négation de notre volonté de réalisation de nos propres idées que d’encouragements.
L’entreprise ne se crée plus aujourd’hui que rarement directement. Sa constitution nécessite la prise de conseil. L’entreprenant doit avoir une idée de la clientèle et du marché qu’il peut occuper. Toute nouvelle activité est encadrée.
Dans un monde où tous peuvent librement intervenir, ce qui est bien, l’idée et, avec elle, le droit d’auteur prennent une importance telle qu’il faut les protéger., ainsi que la première expression, le logo.
Au plan « du le moi – même » dans ce « soi » sur-dimensionné et sur – structuré, l’image qui nous représente ou qui représente une émotion que l’on a envie d’exprimer devient le maillage, la marge nécessaire à notre expression quotidienne. Ce « codage » est aussi la limite protégée de « non mise en discussion ».
Comme le message publicitaire, le logo et au plan personnel, l’émoticône n’ont pas besoin de réponse. Ils caractérisent la présentation de l’idée, indépendamment d’un « sur – moi » qui pourrait être imposé.
La réponse à ce dessin, est soit l’implication directe dans l’activité suscitée soit l’abandon.
Cet abandon ne coupe pas la communication qui peut toujours continuer à creuser son cheminement. Même si l’autre ne s’associe pas à mon idée d’entreprise, je peux continuer à la faire émerger. Je peux continuer à l’associer, sans qu’il me dise si cela lui plaît ou non, jusqu’à ce que le cheminement lui permettre d’intégrer un groupe, dans un mode de communication plus structuré, conçu pour l’action directe que mon idée cherche à traduire.
Sur le plan personnel, petit à petit, ce code respecté me permet de m’exprimer, d’abord en marge d’une activité principale. Il peut ensuite commencer à traduite une activité principale intégrée par l’habitude.
C’est alors que la discussion semble pouvoir être suscitée. A ce moment – là, que la communication se passe bien ou mal n’a presque plus d’importance parce que j’ai atteint dans le cadre d’activités principales l’expression de ma volonté d’entreprise qui perdurera avec l’association des autres ou pas.
La discussion ou l’opposition peuvent alors, autant l’une que l’autre, enrichir mon idée sans l’annihiler.
Au final, est – ce que nos modes de communication sur cet espace de plus en plus universel ne sont pas trop en « sur – moi » sur l’autre et ses idées au point que pour toute première expression nous devions nous présenter comme des enfants. Nos dessins, nos babillage, sont hors « normatif ». Ils rejoignent nos rêves.
Mais nos babillages ne passent pas tous par le dessin. Il en est qui utilise la musique.
Dans sa chanson « Besoin de rêver », Pascal Obispo nous dit :
« ….
« m’attendre à rien, m’attendre à tout,
« me laisser faire par la musique
« qui peut m’emmener n’importe où,
« je peux encore croiser les doigts,
« m’attendre à tout, m’attendre à toi,
« sûrement quelque chose de magique,
« ou simplement de croire à ça,
« j’ai besoin de rêver
« comme tout le monde.
…. »

En Quoi Tu Crois
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