4- Le rêve et la généalogie
Quand j’avais 3 ans je me suis faite « remarquer » à la maternelle, le générationnel ne devait avoir aucun secret pour moi.
Quand on m’a posé la question est -ce que tu vas y arriver, j’ai dit oui, comme tout le monde …
et puis comme tout le monde j’ai dit « y’a des choses qu’y n’faut pas faire. Comment être sur qu’on ne les fait pas » ; et puis j’ai eu mes moments de fierté mal placée ; et puis les moments où j’ai dit « en c’moment c’est dur pour moi » ; et puis celui où j’ai pensé ce sera moins brillant mais tant pis; et puis il a fallu se recréer, de rien ;
et puis un jour, on m’a reposé la question et j’ai dit oui ; on ne m’a pas bien expliqué qu’à partir de ce moment, cette question me serait continuellement posée et que je n’arrêterai plus de me recréer..
Au début, c’est un jeu, dans lequel on ne perd pas forcément. On fait bien attention de bien faire ; et puis on a ses moments de fierté ; comme tout le monde ; en faisant bien attention de rester nature ; et puis il faut tenir quand le vent tourne ;
Et puis, on se laisse conduire, ne sachant pas qu’au – delà de la vie « habituelle »r, il y avait le monde du spectacle et que les faux semblants profitent des failles.
Et puis, il y a aujourd’hui, où je me retrouve avec la tête et le nom que j’ai su garder – et j’en suis fière – et un décalque du cycle de ma parallèle, avec un temps de naissant à assurer ;
sans parler des ado qui nous perpétuent.
J’ai compris qu’ensuite, on n’arrêtait plus d’être réinventé.
Et oui, on produit, on est produit, à différents âges. Demain, on se mettra en scène au travers d’une autre paire en espérant qu’elle décalquera convenablement les noms et l’espace qu’on lui donne.
On se fait souvent mal comprendre.
Un peu las, on commence à penser que les enfants pourraient bien être une préfiguration des parents …mais Marrimount, c’est quand même 8 années de plus …
En attendant, il faut assurer l’imagination et la fantaisie, paillettes dont tout personnage public ne peut se passer … La production suit les étoiles dans les yeux du publics, les met en valeur. Les yeux finissent par briller presque autant que les lights.
« A quoi bon jouer puisque l’on perd » , l’association d’idée à commencé : Black Jack et Temple Shirley !
Mais black, ça veut dire noir.
Quelles seront les niches subconscientes de l’utilisateur des médias ? Il va falloir compléter la définition de ma philosophie des choses, je mettrai des extraits de la chanson « Noir » en philosophie de mon nom d’observation, lui, bien en nom commun …
Peut -être serons -nous encore la mise posée là, sur le tapis rouge ou vert ?
Qui perd gagne ?
Quel support permettra de canaliser le flot des choses sous les lumières à la fois à l’intérieur de nous – mêmes et sous la houlette de nos producteurs sinon tous ceux par qui nous sommes. Or, nous sommes d’abord par nos ancêtres de lignée.
De Youn et Funao, patronymes ancestraux que nous tirons de notre généalogie (la mère de Pascal Obispo est asiatique) à Benayoun et Funaro, il y a les dix commandements et Adam et Eve, en passant par Flower (Hua).
Seulement noir ….c’est noir, et noir de blanc n’est pas la première idée qui vient à l’esprit.
Dans cet univers recréé, Shirley et Jack risquent carrément de de devenir gris de blanc … Shirley aura des paumettes saillantes et un teint « jaunais » ; peut -on imaginer Jack ébène foncé …
Peut – être faut – il dès maintenant chercher des traductions. On risque de faire resurgir de nos généalogies Blasco et Eglise, ce dernier patronyme renvoyant à Boris Vian …et le premier à Pablo Ruiz Blasco Y Picasso … il faudra ajouter des extraits de la chanson.
Ouf! À partir de là le rituel entre pensées et événements est déjà constitué sur l’art et sur l’équipe « Pascal Obispo ». Tout le monde a besoin de rêver. Ne nous en n’empêchons pas. La mise en scène des personnages commence. Tout comme Claire Bretecher, Lionel Florence est un professeur de dessin qui écrit pour Pascal Obispo … nouvelle écriture, nouveau spectacle ; l’attente d’une diffusion.
Peut – être déjà un nouveau souffle ; de nouveaux personnages s’imaginent déjà dans l’ombre de ceux qui passent sur scène.
Comment s’appellent – ils ? Il y a quelques patronymes de notre généalogie qui iraient bien à nos lignées dans une continuité imaginaire. Mais avant n’oublions pas :
Si c’est pas toi, c’est pas un (une) autre
si c’est pas toi elle est où notre humanité … ( extrait de la valse des regrets, Lionel florence Pascal Obispo)
Ensuite, je redeviendrai un tantinet cynique, bien sur, pas à la hauteur du maître Desproges, ni sur le fond ni sur la forme ; savoir rédiger un langage écrit parlé …que de temps passé à devenir (ne pas être) soi – même.
En Quoi Tu Crois™